samedi 7 janvier 2012

You fucked my life ?


"Une vie meilleure", mmmh le réalisateur aurait pu donner comme titre "Une vie bien pire" que ça ne m'aurait même pas dérangée une seconde, juste un peu moins vendeur comme accroche on va dire. Et ben c'est pas folichon, folichon tout ça. Enfin, que l'on se comprenne bien, très bon film, d'une cruelle réalité mais bon. Je peux difficilement le qualifier de "beau", de "grandiose" ou bien encore de "majestueux" mais il est pragmatique, bouleversant, et Guillaume Canet et Leïla Bekhti réalisent une réelle performance tout au long de ces 2 heures. Je savais que le thème du film ne faisait pas rêver à la base, mais avec ma petite naïveté je me pointe au guichet et demande une place pour "Une vie ensemble"...heu "Une vie meilleure pardon", parfois j'ai des pointes d'optimisme ;). Pour la faire courte: le surendettement, c'est le thème du film. Vous savez ce terme qui a soudainement été remis sur la table médiatique aux Etats Unis en 2007 lors de la crise des subprimes liées au logement. Ce fléau qui nous touche tous à plus ou moins grande échelle, certes, et pour quelques chanceux bien nés, point du tout, mais qui touchent surtout plusieurs millions de personnes en France (et dans le monde n'en parlons pas). "Prêter, prêter, prêter plus pour faire crever plus", c'est un peu ça la devise des prêts à la consommation, Sofinco, Cofidis, Empruntis.com, et autres "merdes en barre" qui nous sont offertes avec des taux d'intérêts ahurissants. En gros, le scénario du film c'est un peu: n'ait pas de projets trop ambitieux, ne sois pas si optimiste SI tu n'as aucuns ronds, thunes, blé, flouze, maille, pognon, cash...plus communément "argent" car cela va forcément courir à la catastrophe, et là c'est la longue, très loooooooongue descente aux enfers qui commence, même si tu pensais déjà y être..en enfer. Alors désespérément le spectateur que tu es s'accroche au film comme s'agrippant à une branche accrochée à une énorme falaise qui s'effrite. Tu y crois, tu y crois à cette "jolie fin" que le monde du cinéma sait si bien (ou mal) nous offrir, tu te dis que de toute façon tout ne peut pas être si noir et puis tu comprends alors que quand tu es vraiment au fond du gouffre presque plus rien ne peut être pire. Alors tu commences à percevoir quelques notes positives dans des éclats de rire, des engueulades beau-père/fils, et tout simplement tu te dis que l'amour quand tu es vraiment dans la merde, et ben c'est tout ce qu'il reste. Mais Wouaow c'est une sacrée baffe que tu te prends. Sommes nous parfois prêts à "investir" beaucoup trop pour avoir cette "vie meilleure"? Mesurons nous tous les sacrifices qu'il faudra faire pour atteindre notre objectif final ? Loin de moi l'idée de vous déprimer par ce post, au contraire, j'ai envie de te crier oui! soyons ambitieux, soyons créatifs, croyons en nos rêves, en des lendemains plus chantants, peut être que tous les éléments de la vie joueront en notre faveur ou pas pour faire concourir à une fin qui pourrait nous satisfaire, prenons des risques en essayant d'avoir la mesure de toutes les conséquences et surtout si épreuves il y a restons intègres et soyons plus fort que tout...

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