dimanche 19 décembre 2010

How to succeed (being stupid) in America...


"Faites le mur!"ok, je me dis je vais au moins lire le résumé avant d'y aller. Recherche Google-hop-4 600 000 résultats: en gros on croit comprendre que c'est un docu de Banksy, sur Banksy mais finalement il s'avère que le docu a été réalisé avec les rushs de Thierry Guetta (un nom qui sans le vouloir en dit déjà long ;)
Juste pour recentrer l'action, Thierry Guetta petit frenchie un peu stupide (et c'est peu dire..) à l'accent bien naze vit à L.A et vend une blinde (à des cons) des fripes "vintage" qu'il fait passer pour des fringues de créateurs! Mais T. (on l'appellera ainsi) a une passion dans la vie: il filme. Il filme tout et n'importe quoi: ses enfants, sa femme, lui, sa cuvette de toilette, lui, bref, il amasse des tonnes de cassettes dans des boîtes qu'il ne réouvrira jamais...mais un jour qu'il filme en famille son cousin qui n'est autre que Space Invader (artiste urbain français qui assemble des mosaïques s'inspirant des motifs du fameux jeu vidéo sur lequel on a passé des heures durant notre enfance) il découvre le "street art" ou l'art de rue (en very good français). BINGO T. ça l'intéresse !! alors il décide de suivre son cousin en France, puis à l'étranger, et de fil en aiguille il rencontre d'autres artistes tel que Shepard Fairey alias Obey...j'en passe et..vient LA rencontre tant attendue avec Banksy: un génie du street art, personnage clé intouchable de la scène graffiti qui va exceptionnellement le laisser filmer son monde, mais à quel prix ? Pour la suite c'est à vous de jouer (hé hé)...

Ce docu est une réelle réflexion sur le business du monde de l'art, la notion d'artiste aujourd'hui, la non culture, la stupidité de la masse... On ressort comme berné tel un pochoir plagié, "Titi" nous a bien eu !! Un docu dans l'ombre, sur les coulisses du street art avec cette pointe d'adrénaline et d'illégalité qui en sont l'essence même...très loin d'une aventure au pays de Mickey (cf le film). On adore Banksy et le ton du documentaire, sarcastique, ironique, drôle et triste à la fois, car oui j'avoue on rit mais jaune. Ah la "beautiful" leçon de morale: le vrai street art est intouchable pour quiconque qui tente de s'y immiscer sans vraiment le comprendre.